Ci-dessous les échanges qu’ont eus 2 habitants de Maux avec Solvéo lors de l’opération de porte à porte organisée par Solvéo les 6 et 7 mars.
Le texte est long, mais il aurait été dommage de le couper.
Prenez-en connaissance si vous le pouvez, avant le 14 mars, jour de la permanence publique tenue par Solvéo à Chamnay, sur la petite place.
Vous jugerez par vous-même du professionnalisme de ces gens : ce sont véritablement des amateurs et en plus pas très bons.
Par ailleurs, l’impression désagréable ressentie est une absolue non-considération pour les habitants, le seul but de Solvéo, étant de venir nous planter leurs éoliennes coûte que coûte, quoique nous puissions en penser.
Entretien avec un 1er habitant de Maux le mardi 7 mars
Solvéo : « Nous sommes tous les deux de Solvéo, finalement nous ne travaillerons pas avec 2Concert »
habitant : « Pourquoi n’êtes-vous pas passé chez les habitants avant de faire signer quelques particuliers ? Vous avez obtenu des signatures sans que les habitants soient au courant ! »
Solvéo : « Il faut faire les choses dans l’ordre ! »
Notre démarche n’est pas un sondage. Nous offrons l’opportunité aux habitants de poser des questions et de faire des remarques.
Nous ferons un compte-rendu des questions qui seront revenues le plus souvent. Tout le monde aura accès à ce compte-rendu. Pour le moment, environ deux tiers de la population a de fortes réserves !
Notre remarque : Cette concertation en est-elle véritablement une ? Une concertation, ce n’est pas uniquement répondre à des questions, mais aussi les prendre en compte, pour proposer un autre schéma si cela correspond à une demande de la majorité des habitants.
Si cette dernière est contre le principe même d’implanter des éoliennes, quelle sera la décision de Solvéo, alors qu’avec les promesses de baux emphytéotiques, les propriétaires n’ont plus leur mot à dire pendant 7 ans, voire 12 ans ?
Les choses n’ont à l’évidence pas été faites dans l’ordre et Solvéo a opéré surtout très sournoisement
Solvéo : « Vous savez, dans le temps lorsqu’on noyait un village pour construire un barrage, on ne demandait pas l’autorisation aux habitants ! »
Si leur justification pour planter des éoliennes, c’est prendre pour modèle, ce qui était fait autrefois, en noyant les maisons pour créer des barrages, alors là, on atteint des sommets pour justifier absolument n’importe quoi.
Tout pourrait donc éternellement se justifier, en particulier tout ce qui est mauvais: ces gens sont incroyables !
Solvéo : « Nous avons dit que chaque éolienne sera entre 4 MW et 6 MW. En fait elles seront de 5MW. Vous voyez, on ne ment pas. »
Habitant : Je leur fais remarquer que leur tableau des « retombées fiscales » a été dressé pour 6 MW !! S’ils savent qu’elles seront de 5 MW (ou 4), pourquoi avoir fait un tableau pour 6 MW ?
Pas de réponse.
En France les éoliennes en place sont de 2 ou 3 MW.
Où précisément y aurait-il en France des éoliennes terrestres (et non off-shore) de 4, 5 et 6 MW en cours d’exploitation ? S’il s’agit d’implanter des éoliennes sur lesquelles aucun retour d’exploitation n’existe en France, le minimum serait de l’annoncer clairement, Maux n’ayant pas vocation à servir de terrain d’expérience.
Solvéo : « Même s’il y a la suppression d’une dotation du fait de l’IFER, il restera toujours environ 100 000 euros par an pour la commune (134 000 € – 19 000 €) »
134 000 = 75 000 (IFER) + 59 000 (TFPB)
DGF 2021 = 19 278 €IFER : comment sont calculés ces 75 000 €? C’est détaillé dans un article consacré à l’IFER sur le site de Maux de Colère.
75 000 € = 7,82 €/kW x 6 000 kW x 8 éoliennes x 20%
6 mW/ éolienne : Solvéo a pris la puissance maximum indiquée dans son document de concertation
8 éoliennes: c’est aussi le maximum indiqué dans le même document
Évidemment plus le montant de l’IFER sera élevé, plus cela permettra à Solvéo d’affirmer qu’ils arrivent en sauveur financier de Maux !Le calcul précédent est totalement irréaliste. 3 MW/éolienne correspond aux éoliennes réellement installées en France et n’en prévoir que 6 alors que le maximum projeté est de 8 parait être une base prudente et réaliste, pour éviter à Solvéo de faire des promesses qui ne pourraient pas être tenues.
7,82 €/kW x 3 000 kW x 6 éoliennes x 20 % = 28 152 € (au lieu de 75 000 €) : la donne n’est plus tout à fait la même !!!!
La DGF en 2021 ayant été de 19 278 €, la commune ne touchera que 8 874 € (28 152 – 19278.)
Compte tenu de l’état des finances de la France, la seule chose certaine, c’est que la DGF n’augmentera pas à l’avenir…TFPB : Solvéo mentionne une taxe annuelle pour Maux de 59 000 €, en ne donnant comme seul chiffre justificatif, que le taux d’imposition communal (29,37 %). Cela manque pour le moins de détails.
De plus Solvéo oublie de mentionner que pour les 2 premières années de mise en service, il existe d’importants abattements.
Il y aura prochainement une communication sur le site sur ce sujet complexe.
Cette taxe est calculée à partir du prix de revient réel du béton armé enfoui dans le sol, seul élément de l’éolienne pouvant être considérée comme étant à « perpétuelle demeure »
1500 t de béton armé, c’est un volume de 500 m3, le coût au m3 étant de 600 € environ.TFPB = {(VLC = 600 €/m3 x 500 m3 x 4%) x 50% x (taux communal = 30%)} x 6 éoliennes = 10 800 € (au lieu des 59 000 €) : une fois de plus la donne n’est plus du tout la même.
Par ailleurs les taxes foncières de toutes les habitations des maisons en co-visibilité avec ces éoliennes vont assez fortement diminuer à l’avenir, d’où des recettes en moins pour la commune et celles qui sont limitrophes, comme c’est la cas à Tigné dans le Maine-et-Loire : ni la direction régionale des finances publiques des Pays de Loire, ni le ministère des Finances n’ont fait appel à la décision du tribunal administratif de Nantes en 2021En réalité, la commune sera très, très loin de toucher ces 100 000 € annoncée absolument sans aucune preuve. Les explications données par Solvéo relèvent de l’amateurisme le plus total !
La réalité se situera au maximum autour de 19 000 € (8 874 + 10 800) au lieu de 100 000 annoncés plus haut
Solvéo : « Tout est entièrement recyclable actuellement, même les pales et le béton »
« Le béton est recyclé, car il est utilisé maintenant dans les revêtements de route »
« Nous sommes obligés par la loi de démonter intégralement, même la totalité du béton. »
Habitant : « Vous savez bien qu’il y a des dérogations pour ne pas tout enlever ! »
Solvéo : « Quelles dérogations ? Cela n’existe pas, c’est impossible ; nous sommes obligés de respecter la loi ! La loi a beaucoup progressé récemment : c’est très clair, il faut enlever tout le béton ! »
Totalement faux pour les pales qui sont en matériau composite.
Qu’en est-il aussi des terres rares utilisées ?Dans cet arrêté récent, il est clairement mentionné que cette dérogation est bien réelle.
L’amateurisme continue…
Solvéo : « Le ressenti des paysages n’est pas le même pour tous ! »
Habitant : « Il y a un propriétaire de camping qui a une vue imprenable sur le Bazois. Il sait que son chiffre d’affaires chutera fortement ! »
Solvéo : « C’est un ressenti. Il n’a pas la preuve formelle ! Peut-être que les touristes viendront quand même ! »
Réponse formidable de nullité et surtout de non-respect évident de la population locale. C’est ces gens-là qui pourraient donc décider de ce qui est bien ou non pour nous.
Arrêtons-les d’urgence, l’écologie est une science bien trop sérieuse pour la laisser dans les mains de tels amateurs !
Le « peut-être » concernant les touristes est surréaliste !
Ce n’est pas eux qui prennent le risque, celui-ci est entièrement à la charge de ce professionnel qui n’a rien demandé et qui veut juste gagner sa vie en travaillant.
Habitant : « Pourquoi n’achetez-vous pas les terrains ? »
Solvéo : « Ce n’est pas notre vocation. Nous n’achetons jamais de terrain, ni pour l’éolien ni pour le photovoltaïque. »
Habitant : « Donc vous n’êtes pas concernés par le devenir de ces terrains ! »
Pas de réponse !
Sur le site il est très clairement indiqué la raison pour laquelle les promoteurs n’achètent pas : quand il faudra démonter, cela leur permet de ne pas prendre la responsabilité qui reviendra alors au propriétaire du terrain en cas de démontage, cette responsabilité étant dès la signature de la promesse, laissée entièrement au propriétaire foncier signataire.
Il est démontré que cet achat serait tout à fait possible, sans que personne n’y perde, bien au contraire, promoteur et agriculteur : ce serait un vrai gagnant-gagnant.
La raison de ce « non-achat » cache donc bien une entourloupe.
Comme l’a dit il n’y a pas si longtemps une de nos femmes politiques, « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup »
Habitant : « Savez-vous que le conseil municipal est unanimement contre ? »
Solvéo : « Effectivement, nous l’avons appris hier ! Mais qu’ont-ils voté exactement, puisque nous ne leur avions pas présenté le projet ? »
Habitant : « Il y aura un compte-rendu. »
Solvéo : « Je demande à voir ! Ils sont contre, mais contre quoi ? Contre le projet de Solvéo (qu’on ne leur avait pas présenté !) ? Contre tout projet d’éolien ? Il faut être très précis ! »
Le document de « concertation » de 24 pages envoyé par Solvéo à la mairie est bien un document qui donne une bonne idée de ce que sera la réalité future sur Maux s’il y a des éoliennes.
Le conseil municipal s’est aussi forgé son opinion sur cela et il a bien le droit, d’être alors contre le principe des éoliennes après avoir pris connaissance de l’étude de Solvéo.
Habitant : « Cela ne vous gêne pas de créer de la zizanie dans le village ? »
Solvéo : « Il y a des endroits où cela se passe très bien. Il y a même des endroits où ils en redemandent ! Lorsqu’on les démantèle au bout de 25 ans, ils en veulent de nouvelles ! Beaucoup de communes se saisissent de cette opportunité pour mettre en place un projet de développement de leur territoire. Cela crée un cercle vertueux ! »
Pour que cette réponse soit vraiment crédible, il faudrait des exemples concrets que Solvéo est bien sûr incapable de fournir parce qu’ils n’ont jamais été jusqu’à la création de parcs éoliens. Se baser sur des on-dit non vérifiés, c’est toujours du pur amateurisme.
Aucun parc éolien existant n’est d’ailleurs mentionné comme ayant été créé par Solvéo sur leur site.
Le 9/01/23, en mairie, le commercial de Solvéo, Maxence Grassart, a avoué la revente par Solvéo d’une dizaine de projets qu’ils avaient menés jusqu’à l’autorisation préfectorale, mais jamais au-delà.
Solvéo : « Il n’y a pas d’étude qui montre que les maisons ne se vendent pas ! De toute façon on voit « à vendre » partout ! »
Habitant : « Justement beaucoup de maisons ne se vendent pas, mais pour celles qui pourraient être vendues, cela va être très compliqué ! Nous avons des exemples précis. »
C’est du grand n’importe quoi une fois de plus : là où on voit à vendre partout comme ils disent, c’est surtout dans les centres-villes des villes moyennes dans lesquelles les commerces ferment à cause de la concurrence des grandes surfaces situées dans les périphéries, centres-villes où il n’est bien sûr pas possible de planter des éoliennes.
Ces généralités assénées par Solvéo ne sont évidemment pas des preuves étayées.
Nous avons en effet l’exemple du château de Fly à Varzy, là où précisément Solvéo veut aussi implanter des éoliennes : c’est un bon exemple que Solvéo a sur « son » domaine.
Habitant : « Mettrez-vous les éoliennes au milieu des prés ou au bord d’un chemin ? »
Solvéo : « Nous ferons le maximum pour les mettre au bord d’un chemin, c’est notre intérêt aussi ! Mais ce n’est pas toujours possible. »
De toute façon, l’agriculteur n’aura pas son mot à dire et les implantations se feront au mieux des intérêts de Solvéo et non pas de ceux de la commune ou des agriculteurs concernés.
Dans la promesse, il est bien précisé qu’il n’y a qu’un seul décideur, Solvéo.
habitant : « Avez-vous prévenu les maires des 11 communes avoisinantes ? »
Solvéo : « Ils ont tous reçu notre dossier. Maintenant, nous ne savons pas ce qu’ils en ont fait, s’ils ont prévenu leurs habitants ou non. »
Ce qui veut dire qu’ils n’ont même pas pris rendez-vous avec ces maires parce qu’ils n’en ont strictement rien à faire.
Ce serait la moindre des choses en arrivant sur un territoire qui ne les attend pas, que Solvéo entreprenne cette démarche, mais évidemment avec tous les types de pollutions qu’entrainent ces éoliennes, ils n’ont strictement rien à leur « vendre », car rien n’est prévu en retombées financières pour celles-ci en matière de taxes.
Habitant : « Vous allez mettre un mât de mesure. Qui fera les relevés ? »
Solvéo : « Ce seront nos propres appareils qui seront sur ce mât, mais c’est une entreprise indépendante qui fera les relevés sur nos propres appareils, contrairement aux entreprises plus importantes que la nôtre, par ex. EngieGreen qui fait tout en interne ! »
Qui est cette entreprise indépendante dont nous n’avons même pas le nom et que nous ne pouvons même pas choisir?
Quelles mesures prendra-t-elle, à quelle fréquence ?
Comment peut-on être sûr que les appareils mis en place par Solvéo, puisqu’ils sont leur propriété, auront bien été vérifiés par le SIM, Service des Instruments de Mesure ou tout autre organisme agréé par l’État, comme c’est le cas par exemple pour les volucompteurs dans les stations-service (ce contrôle annuel est obligatoire) ?
Il est quand même formidable qu’il faille systématiquement croire sur parole les affirmations de Solvéo qui n’apporte jamais le moindre début de preuve !!!
Solvéo : « Les constructeurs d’éoliennes actuellement sont le suédois Vestas, Enercon, Nordex. »
Et en plus, très mauvais pour notre balance commerciale !
Solvéo : « Le but, c’est vraiment le « 0 carbone ». Notre projet est vertueux ! »
Le 0 carbone est un leurre pour l’énergie éolienne, les mâts étant fabriqués en Europe du Nord, les pales et les terres rares venant de Chine, sans oublier le transport de ces pays-là jusqu’au lieu d’exploitation, sans parler des tonnes et des tonnes de béton enfouies dans le sol.
Par ailleurs, l’énergie éolienne étant intermittente et non stockable, dans le Bazois comme ailleurs, il faudra une énergie de substitution pendant plus de 80 % du temps, capable de fournir une puissance exactement égale à celle des éoliennes.
À ce propos, quel sera l’énergie de substitution, le gaz (on peut avoir des doutes avec ce qui se passe à l’est de l’Europe), le charbon, voire encore pire le lignite, comme en Allemagne ? C’est sûr que parler du 0 carbone est soit indécent, soit la preuve d’une incompétence notoire.
De qui se moque-t-on en parlant de 0 carbone et de projet vertueux ?
Habitant : Nous leur avons parlé de la photo simulée d’éoliennes au-dessus du cimetière.
Solvéo : « Avec quel logiciel a-t-elle été faite ? Ah, mais elles ne seront pas forcément là ! »
Habitant : je leur ai dit que les gens ont un grand respect pour leurs morts ! Pas de réponse.
Les photomontages ont été faits dans les règles de l’art (Solvéo qui n’avance jamais la moindre preuve pour confirmer ses dires est bien placé pour essayer de donner des leçons !) et de toute façon 240 m de haut, c’est toujours 240 m (la tour Montparnasse ou presque la tour Eiffel qui sont toutes les 2 très visibles malgré tous les immeubles parisiens qui les entourent sur une très grande distance.
Les photomontages ont été faites à l’aide des formules de taille apparente.
Solvéo : « La surface mobilisée au sol est d’un tiers d’hectare par éolienne. Pour le transport nous avons des plates-formes qui se surélèvent pour ne pas trop avoir à démolir. »
Qu’entendent-ils par « pas trop » ?
Il va bien falloir élargir les routes et les chemins communaux, compte tenu de la longueur des éléments à apporter sur place, mâts et pales entre autres
C’est une constante chez eux, il n’y a jamais de réponse précise et argumentée !!!!
Habitant : « Il n’y a pas de vent ici ! »
Solvéo : « Le vent, on en trouve toujours, ce n’est pas vraiment le sujet ! »
Habitant : « C’est quoi alors le sujet ? »
On a cru comprendre que les études de faune et de flore étaient plus importantes.
Qu’ils ne s’inquiètent pas, la faune, l’association s’en occupe et Solvéo pourrait bien avoir des surprises.
Quant à la réponse sur le vent, elle laisse absolument pantois. S’il n’y en a pas assez d’après les mesures qu’ils vont faire avec leur mât de mesure, ils vont aller le chercher où (puisqu’il ne semble pas qu’ils aient même l’idée pour l’instant d’abandonner leur projet)? Et dans ce cas pour pousser leur « raisonnement » jusqu’à l’absurde, pourquoi implanter un mât puisqu’on trouve toujours du vent ?
Habitant : « Il y a des personnes qui ont reçu une lettre et d’autres pas ! »
Solvéo : « Nous n’avions pas beaucoup d’adresses, contrairement à d’autres lieux où les maires sont beaucoup plus coopératifs et nous fournissent tout. »
Ce n’est quand même pas aux maires de leur mâcher le travail.
Solvéo n’a qu’à se rapprocher de la Poste pour obtenir les adresses dont elle a besoin ou de tout autre organisme public, cadastre….
Et si ces organismes ne sont pas habilités à les donner, je ne vois pas pourquoi les maires le seraient davantage.
Habitant : « Où cela aura-t-il lieu à Chamnay le 14 mars ? »
Solvéo : « Devant le panneau d’affichage. »
Habitant : « Dehors ? Et s’il fait froid ? »
Solvéo : « C’est très compliqué avec Mme la Maire, alors nous n’avons pas d’autre solution ! »
Pas les moyens de louer un barnum avec chauffage ? Quel manque de considération pour la population !!
La maire a-t-elle refusé de donner une salle ? A-t-elle même été questionnée ?
En conclusion, l’impression (désagréable) retirée avec ces réponses de Solvéo, c’est qu’elles sont dignes de discussions de café du commerce de leur part, sans donc aucune base solide.
En réalité, Solvéo se targuera par la suite d’avoir mené une concertation préalable qu’ils indiquent toujours comme étant non obligatoire, pour mieux dire (sans y croire) qu’ils sont soucieux de ce que pense la population de Maux, ce qui signifie en creux qu’ils n’ont absolument rien à faire de ce que pensent les habitants des communes limitrophes
Les habitants de Maux et tous les autres du voisinage méritent mieux que cela.
Entretien avec un 2e habitant de Maux le lundi 6 mars
Lundi à Chamnay, j’ai eu la visite de Maxence Grassart de Solvéo. Je l’ai reçu et lui ai posé des questions :
Habitant : « Pourquoi n’être pas venu à la rencontre des habitants de la commune avant la signature des baux lors d’une réunion tenue secrète ? »
Solvéo : (pas très à l’aise) « les baux ça n’engage pas à grand-chose, les études n’ont pas commencé… » (il me l’a répété plusieurs fois)
Réponse absolument incroyable complètement contredite dans le texte de la promesse (nous en avons une signée en notre possession) : le propriétaire signataire pour des parcelles clairement répertoriées, est obligé de les laisser à disposition de Solvéo pendant 7 ans, voire 12 et pendant encore plus longtemps évidemment si une éolienne y est implantée : il s’agit alors de 40 ans, voire du double…
Habitant : « Il n’y a pas ou très peu de vent ici, les éoliennes ne tourneront pas la majeure partie du temps »
Solvéo : « On va installer un mât de mesures et même si elles tournent seulement à 20 % elles vont produire suffisamment (hélas je ne me souviens plus du chiffre exact ) et si vraiment il n’y a pas assez de vent le projet ne se fera pas. »
Admirable de naïveté
Habitant : « Vous « séduisez » ou « appâtez » les agriculteurs avec l’argent »
Solvéo : « Non, au contraire, nous les aidons… Nous aidons aussi les communes, les routes de la commune sont en très mauvais état et avec l’IFER la commune pourra réparer les routes… »
Faites savoir autour de vous que Solvéo est une entreprise de philanthropie. Avec cette inflation galopante que nous connaissons en France, ils vont avoir du boulot !
Habitant : « La dotation de l’État à la commune sera diminuée du montant de l’IFER »
Solvéo : « La commune reçoit 19 000 euros de dotation de fonctionnement… »
Habitant : « Du fait de l’IFER, il n’y aura plus de DGF »
Voir développement fait sur le sujet lors l’entretien précédent.
Habitant : « Combien de tonnes de béton au pied de chaque éolienne ? 1500, 2000 ? » (Pas vraiment de réponse.)
Des amateurs, je vous dis…
À moins que Solvéo pense que cela ne nous regarde pas, bien qu’il s’agisse de notre territoire ! Ce serait encore pire que l’hypothèse précédente !
Habitant : Ensuite j’ai parlé du démantèlement
Solvéo : « Pas de problème, le béton est enlevé et de la terre est remise à la place… 150 000 € sont provisionnés pour chaque éolienne en vue du démantèlement et les préfets des départements concernés peuvent le vérifier… »
Solvéo, vous qui nous lisez, vous devriez vraiment lire cet article : cela vous éviterait de dire des bêtises
Habitant : « C’est plus du double qu’il faudrait provisionner. Et si Solvéo fait faillite que se passera-t-il ? Qui va payer ? »
Solvéo : « Je n’espère pas ! L’entreprise serait rachetée et il n’y aurait rien de changé »
Habitant : « Un projet éolien une fois accepté peut-être revendu ? »
Solvéo : « Oui, mais pareil rien de changé »
Habitant : « Et le propriétaire, il a son mot à dire ?
Solvéo : « Non »
Pour une fois qu’il sait quelque chose !
Habitant : « Le PDG de Solvéo est à la tête de 40 sociétés ? »
Solvéo : « Oui pour chaque projet accepté une société est créée, donc cela veut dire qu’elle fonctionne très bien… .»
Quelle affirmation bizarre !
Les salariés de Solvéo auraient-ils la foi du charbonnier ? Il faudrait que quelqu’un se dévoue pour leur dire comment cela se passe dans la vraie vie…
En réalité, en cas de difficulté réelle ou provoquée pour les besoins de la cause, ce sera un jeu d’enfant pour la direction de Solvéo, de faire en sorte qu’elle devienne non rentable et de s’en séparer alors sans aucun problème : vu sous cet angle, cela fonctionne évidemment très bien pour Solvéo, mais pour Solvéo seule, pas pour les habitants de Maux et des communes limitrophes.