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Les naufrages se suivent et se ressemblent : Après Solveo à Maux, BayWa r.e à Tamnay, le mercredi 10 Avril

Après 3 ans de silence, le promoteur BayWa r.e ayant jeté son dévolu sur Tamnay, a enfin organisé une réunion à la salle des fêtes, non pas pour parler de son projet, comme nous aurions pu le penser après autant de temps, mais pour « sensibiliser » les habitants au changement climatique.

Nom donné à cette réunion, le « climatelier », (sic) organisée par une société de communication, Demopolis, grande organisatrice de petits jeux de cartes, d’ateliers de réflexion et de jeux de déconstruction sur les idées reçues, tout cela clôturé par une collation… !

Étaient conviés les habitants de Tamnay et ceux des communes ayant une frontière commune avec Tamnay: Brinay, Maux, Chougny, Ougny et Alluy, mais pas les autres pourtant très proches.

Beaucoup de monde, plus de 60 personnes intéressées non pas par de petits jeux débiles autour du changement climatique, mais par le projet éolien lui-même, au grand désappointement du représentant de BayWa r.e, le chef du projet, M. Kilian Alvarez, la société de communication ne sachant plus trop alors quel rôle jouer et n’en jouant donc plus aucun.

Pour soutenir nos amis des Vallons du Bazois, des habitants des communes précitées, adhérents de Maux de Colère depuis sa création, se sont déplacés en nombre : le combat de Tamnay est aussi le nôtre, tout comme celui de Maux est aussi le leur.

À noter les absences remarquées du maire, M. Christian Simonet, propriétaire de la parcelle au lieu-dit Champeau, sur laquelle le mât de mesure du vent a été implanté, et de sa première adjointe, Mme Brigitte Laporte.

Le frère de M Simonet étant présent, il pourra utiliser ce compte-rendu pour bien informer sa famille !!!

M. Kilian Alvarez n’a pas réussi à convaincre les participants soit à cause de sa volonté à ne pas répondre clairement aux questions posées soit aussi et c’est presque plus surprenant, à cause de sa méconnaissance inquiétante sur certains sujets importants (exportation d’électricité, passage des câbles de transport depuis les éoliennes, retombées fiscales pour la commune, évolution de la consommation de charbon en Allemagne depuis la guerre en Ukraine…)

2 points ont été particulièrement notés par des participants qui se sont longuement entretenus avec M. Kilian Alvarez :

1/ L’altruisme de façade de BayWa r.e, volontaire pour éduquer des habitants supposés ignorants

À propos de cette séance de formation, décidée sans aucune concertation avec la population pour connaitre ses attentes, il est tout de même curieux que BayWa r.e n’en ait pas eu intuitivement une petite idée.

D’après Kilian Alvarez :

« nous aurions bien aimé que l’État prenne ses responsabilités,

Puisque l’État ne fait pas son travail, il ne faut pas s’étonner que des entreprises privées s’en saisissent. Nous ne sommes pas obligés de proposer cette formation ».

Si on comprend bien, BayWa r.e se sacrifie pour nous, en se substituant à un État qu’elle juge donc défaillant !

Quel manque de reconnaissance pour un État qui leur garantit un prix minimum de rachat du MW quoi qu’il arrive.

De plus quand ce prix minimum au MW déjà très supérieur aux coûts unitaires supportés par le promoteur est inférieur, voire très inférieur, aux prix de marché, c’est une véritable manne financière qui tombe alors dans l’escarcelle du promoteur à son seul profit, sans récupération possible par l’État (cf la tentative récente faite sans succès par notre ministre des Finances, M Bruno Lemaire…)

Que BayWa r.e soit bien convaincue que nous n’étions pas demandeurs de cette formation dont nous n’avons aucun besoin, le sujet étant très largement traité dans les médias pour que nous nous en fassions une idée précise.

À la réflexion, c’est quand même curieux cette tendance de BayWa à vouloir faire notre éducation malgré nous !

C’est probablement qu’ils pensent que vivant à la campagne, loin des grandes villes, les informations n’arrivent pas jusqu’à nous.

M. Kilian Alvarez, habiter à la campagne n’est pas synonyme de manque de culture, nous n’avons pas besoin de vous pour savoir ce qu’est le changement climatique et ses conséquences.

Ce que nous voulions savoir, c’est comment BayWa compte se servir de notre territoire pour mettre en œuvre ses éoliennes.

Peut-être que BayWa en proposant cette « formation », pensait pouvoir éviter de parler de ce sujet sans que nous nous en apercevions, mais cela ne nous a évidemment pas échappé, puisque nous étions venus que dans ce but.

2/ La soi-disant éthique de BayWa r.e

Toujours d’après M. Kilian Alvarez :

« Nous avons attendu la délibération du conseil municipal pour entreprendre toute demande auprès des propriétaires des terrains. Nous n’entreprenons jamais rien sans l’avis de la municipalité ».

Nous ne pouvons que souscrire à une telle affirmation respectueuse, tout au moins en façade, des communes, de leurs conseils municipaux et de leurs habitants.

Cette affirmation de M. Kilian Alvarez confirme exactement ce qu’il avait précédemment dit dans son interview du 13 décembre 2023 à RCF Nièvre.

La réalité sur le terrain est cependant bien différente : tout en étant présents au conseil du 8 avril 2021, au cours duquel le projet éolien de BayWa r.e a été exposé (réf 2021/21), M. Christian Simonet et Mme Brigitte Laporte n’ont pas participé à la délibération sur ce point, « pour cause d’intérêts personnels sur cette zone de projet », comme cela est indiqué dans le PV signé par tous les participants dont M. Christian Simonet et Mme Brigitte Laporte.

Cette contradiction est bien ennuyeuse pour la crédibilité de la parole de M. Kilian Alvarez.

Par conséquent, concernant tous les autres points qu’il a abordés au cours de cette soirée, il est parfaitement inutile d’analyser ses réponses sur des sujets qu’en plus il maitrise mal la plupart du temps, comme indiqué précédemment.

En conclusion, vous trouverez ci-dessous l’excellent article publié dans le Journal du Centre du lundi 15 Avril.

Par ailleurs, pour ceux qui n’ont pas été conviés à cette réunion parce que n’habitant ni à Tamnay, ni à Brinay, ni à Maux, ni à Chougny, ni à Ougny, ni à Alluy, vous trouverez ci-après l’extraordinaire flyer d’invitation à ce « climatelier ».

En complément :

L’article des Vallons du Bazois

Le flyer du « climatelier »

L’article du Journal Du Centre